La dysgraphie

La dysgraphie est un trouble persistant qui affecte l’écriture dans son tracé. Elle est souvent à l’origine de l’échec scolaire.

Il n’y a pas de diagnostic avant 7-8ans c’est-à-dire après l’apprentissage de l’écriture en CP/CE1.

Les causes les plus fréquentes sont :

– un trouble du développement moteur

– un trouble de la dominance latérale

– un trouble de l’organisation spatiale

– un trouble de l’adaptation affective

 

Ajuriaguerra a créé une classification très communément utilisée. Il y distingue 4 types de dysgraphie :

Raides: Le tracé est heurté, irrégulier, peu d’espace entre les mots, tenue raide du crayon très courte et verticale

Molles: L’écriture est ronde, petite, large. Les dimensions sont fluctuantes et la tenue du crayon est souvent longue

Impulsives: Les formes sont imprécises, les tracés se prolongent

Maladroit: les formes sont lourdes, mal proportionnées, retouchées. On a l’impression de désordre, de saleté

enfant scolarisé en CE2

Au niveau psychomoteur nous allons souvent observer :

Un trouble du tonus (hypotonie ou hypertonie), du schéma Corporel, de la latéralité (ambiguë/indéterminée), de l’organisation spatio-temporelle, de activité idéomotrice, organisation perceptive, du comportement (inhibition, impulsivité, angoisse du passage à l’écrit…).

Afin de déterminer s’il y a présence ou non d’une dysgraphie le psychomotricien va faire un bilan psychomoteur et observer les différents domaines pouvant être mis en cause à l’aide de tests spécifiques ( BHK, figure de Rey, M-ABC, EGOP,NP-MOT, NEPSY II…).

C’est une cause fréquente de consultation en psychomotricité, elle nécessite des séances de rééducation et dans les cas les plus importants l’apprentissage du clavier par un ergothérapeute.

La dysgraphie est fréquente chez les enfants présentant un trouble développemental des coordinations (TDC) ou dyspraxie ; elle est due dans ce cas à une mauvaise planification de l’action nécessaire à l’écriture, à un défaut de contrôle du geste, à une mauvaise organisation visuo-spatiale…

Souvent les rééducations seules ne suffisent pas, il est souvent nécessaire de faire des adaptations à l’école et/ou à la maison (préconisations du Dr Mazeau).

→Ne pas assimiler niveau graphique et maturité intellectuelle

→Lors des activités de découpage pliage, l’aider ou le faire aider en l’encourageant à verbaliser explicitement

→Limiter l’écriture manuelle ( à remplacer par des exercices à trous, des photocopies)

→Laisser plus de temps

→Dans le cas d’une importante dysgraphie si possible utiliser l’écriture clavier

→Autoriser l’utilisation de crayon spéciaux ( triangulaires…) ou guide doigts, d’un plan incliné…

 

Vous trouverez dans le lien ci-dessous des idées d’aménagement/de compensation lorsque le diagnostic de dysgraphie est posé.

Dyspraxie et écriture